La vie manque-elle de variété ?
Ma découverte du monde de la philosophie commence par le Stoïcisme.
J’étais très satisfait quand j’ai découvert les philosophes comme Marc Aurèle, Sénèque ou Épictète.
Je m’identifiais à leur perspective unique de la vie.
Tout ce que je devais savoir (les règles, les principes et les valeurs) pour bien vivre était rassemblé à ma porté et tout ce que j’avais à faire, c’était suivre les principes. Le tout était extrêmement concret et c’est ce qui rendait le Stoïcisme aussi attirant à mes yeux.
Sauf qu’au fur et à mesure que je continue d’explorer le monde de la philosophie, je remarque que le Stoïcisme a certains points positifs, mais aussi d’autres négatifs.
Je remarque aussi de plus en plus que la façon de vivre une bonne vie n’est pas aussi définie et concrète que celle des Stoïques, avec laquelle j’étais tombé en amour.
Et plus tôt hier, voici ce qui est arrivé dans ma tête :
Pourquoi est-ce que nous, les humains, voulons autant suivre un seul ensemble de règles?
Et pourquoi est-ce qu’on préfère suivre uniquement un livre plutôt que de combiner le meilleur de plusieurs points de vue?

On aime rester constant avec qui on est
Lorsqu’on suit seulement un ensemble de règles, on offre de la stabilité à notre cerveau. On peut dire :
- “Je suis un stoïcien.”
- “Je ne fais pas ça.”
- “Voici les règles que je suis.”
Et ça apporte de la stabilité à notre identité.
Puisque le cerveau aime la stabilité, c’est logique qu’on la recherche et qu’on tende vers les “listes de règles à suivre pour vivre une bonne vie.”
Lorsqu’on trouve un ensemble de règles avec lesquelles s’identifier, les adopter et les suivre devient un moteur puissant dans notre vie.
Lorsque toutes les règles se retrouvent en un endroit, c’est facile à suivre et ça nous apporte de la stabilité. Voilà ce qui nous attire autant.
Mais est-ce que cette constance nous empêche de vivre pleinement?
Manquer mieux
Lorsqu’on se confine à un seul courant de pensée, c’est sécurisant, c’est sûr. Mais souvent, on passe à côté de plusieurs autres mines d’or qui auraient eu le potentiel de nous rendre meilleurs.
Par exemple, je pourrais trouver des meilleures réponses aux questions qui me tiennent à coeur en combinant des points du stoïcisme et de l’existentialisme, par exemple, sauf que je ne veux pas vu que je veux rester stoïque.
On ne peut pas savoir si un autre courant de pensée a des meilleures réponses aux questions qui nous préoccupent si on reste toujours fixé sur une seule philosophie.
En plus, tout le monde sait que rester dans ce qui est confortable ne va pas nous faire progresser.

Ne jamais changer
J’ai l’histoire d’Alan Watts à te raconter. Watts était un homme assez créatif et il s’amusait à donner des conférences où il discutait de philosophie et de spiritualité.
Lui, il pensait que les humains étaient tout le temps en charge de leur propre choix à cent pour cent. Et un jour, il discutait de la même chose que nous aujourd’hui, et puis, pendant la conversation, il a dit quelque chose comme ça :
Rien ne te force à être la même personne que tu étais il y a deux minutes !
Rechercher un seul ensemble de règles et discarter tout les autres revient à vouloir de la stabilité à tout prix. Sauf qu’en suivant cette constance, on abandonne toute la variété que la vie peut offrir en échange de satisfaction et de sécurité.
On pourrait agir différemment d’une journée à l’autre, mais à la place, on se borne à suivre un seul ensemble de règles que l’on n’a même pas choisi.
Parfois, je me demande si, quand je vais mourir et que je vais regarder en arrière sur ma vie, je serai plus satisfait en ayant vécu une vie strictement et parfaitement stoïque, ou en ayant touché à la panoplie de possibilités de la vie.
Et plus j’y réfléchis, plus je me dis que j’aurai aimé explorer tous les chemins que je peux.

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